Au Japon comme en France, notre quotidien est envahi par les produits jetables ! Il y a pourtant bien des alternatives. Les générations d’antan, qui ne se servaient par exemple pas des cotons tiges, n’avaient pas les oreilles sales pour autant ! Mais alors que pourrions-nous bien utiliser à la place ? Il existe un bon nombre d’articles sur le net qui vous proposerons des alternatives respectueuses de l’environnement. Mais ici, je vous propose de découvrir 5 objets de la vie quotidienne japonaise à adopter pour un mode de vie plus écologique !

Furoshiki et Tenugui : adieux sac en plastiques !

furoshiki tissu japonais yabane

Les Furoshiki et Tenugui sont des pièces de tissus, l’un carré, l’autre en longueur, dont les fonctionnalités sont multiples ! Le Furoshiki lui est idéal pour emballer vos courses et vos cadeaux. Des dizaines de techniques, pour un usage simple comme pour une décoration sophistiquée, sont disponibles sur le net. Le Tenugui est lui aussi polyvalent, mais ses dimensions en longueur ne permettent d’emballer et transporter que des objets de plus petite taille. Il n’en reste pas moins un incontournable au Japon. Notamment pour supporter les chaleurs estivales, on s’en sert pour essuyer la sueur ou emballer une poche de gel froid. Dans tous les cas, quelques Furoshiki de tailles diverses et un ou deux bon Tenugui pourront remplacer bien d’autres objets. Finis les sacs en plastique jetables qui scient les doigts et se déchirent pour un rien. En plus, les Furoshiki et Tenugui se déclinent dans une infinité de motifs et couleurs différentes : bien plus classes que ces semblants de méduses crevées que sont les sacs plastiques !

Oriculi : un objet pour les remplacer tous

Mimikaki

Appelé « Mimikaki » (耳かき) au Japon, il s’agit d’une tige légèrement incurvée servant à récurer le cérumen de vos oreilles. Parfois en métal mais plus souvent en bois et bambou, on en trouve en plein de formes et design différents. L’intérêt est qu’il s’utilise et se réutilise à l’infini, remplaçant les millions de cotons tiges que vous auriez jetés à la poubelle cette année. Pour les Japonais, le Mimikaki est un rituel de bien-être, semblable au massage, et se pratiquait en famille. Les vieux Japonais se souviennent avec nostalgie de ce moment tendre où leur mère prenait soins d’eux en leur nettoyant les oreilles. 

Ah, et j’ouvre la parenthèse : NON, au Japon le Mimikaki n’est pas érotique ! Beaucoup d’articles sur le net répandent ce genre d’informations à sensation, mais ils grossissent le trait pour attirer votre attention. Par exemple, vous savez bien qu’il y a des salons de massages, et des salons de « massages ». Et ça ne veut pas dire que le massage est une pratique sexuelle pour autant. Vous êtes d’accord ? 
Et bien pour le Mimikaki : c’est pareil ! Fermez la parenthèse.

Kamenoko Tawashi : la brosse naturelle

kameboko Tawashi

© Kamenoko Tawashi Nishio Shoten

Plutôt que d’utiliser des éponges synthétiques issues de l’industrie pétrochimique, pourquoi ne pas opter pour une simple brosse pour votre vaisselle ? Nous recommandons particulièrement les Kamenoko Tawashi. Ces brosses fabriquées à partir de chanvre de palmier sont encore utilisées de nos jours pour abattre les résidus de nourritures les plus récalcitrantes. Les Japonais l’appellent « Kamenoko Tawashi », ou « brosse-bébé tortue » car sa forme traditionnelle faisait penser à une petite tortue (y en a qui ont de l’imagination). On en trouve actuellement de différentes formes, et certaines brosses allongées sont très pratique pour nettoyer bouteilles et autre récipients cylindriques.

Kanzashi : allier écologie et élégance

Kanzashi

© Kazari Kanzashi Shokunin Miura

L’élastique pour fixer vos chignons est très pratique et facile à utiliser, et en plus pas cher. Du coup, quand vous égarez votre élastique à cheveux pour la énième fois, vous vous dites : « Ce n’est pas grave. Ce n’est qu’un élastique. Ça ne m’a rien coûté et j’en ai encore pleins à la maison ! ». Malheureusement, cet élastique si insignifiant n’en est pas moins non biodégradable et donc pollue tout autant la nature. Optez donc pour un pic à cheveux, ou « Kanzashi » (簪) en Japonais ! Ca remplie tout à fait son rôle pour ce qui est de fixer un chignon, et en plus il y en a des magnifiques ! Attention, nul besoin de se transformer en Geisha, un seul Kanzashi fait très bien l’affaire. De même que pour le Furoshiki, il existe en plus plusieurs techniques de chignon qui tourne autour du Kanzashi. De quoi rester classe sans être gênée par les cheveux longs. Le Kanzashi étant plus précieux qu’un bête élastique, il vous sera plus difficile de l’oublier ou de l’égarer.

My Hashi : MA propre paire de baguettes

My Hashi

Soyons honnêtes, on n’utilise pas non plus des couverts jetables tous les jours, du moins pas chez soi (ou alors c’est que vous détestez vraiment faire la vaisselle). Ce qui n’empêche pas de retrouver des tonnes de couteaux et fourchettes en plastiques dans la nature. Arrêtons donc pour de bon de dépendre de ces bouts de plastiques pour manger dehors ! 
En réponse à ce problème, beaucoup de Japonais ont adopté le concept du « My Hashi » (マイ箸), soit le fait d’avoir sa propre paire de baguettes toujours avec soi. Certaines compagnies japonaises ont même intégré ce concept dans leur règlement et exigent de leurs employés qu’ils aient toujours sur eux un stylo et une paire de baguettes. Et au Japon, on ne rigole pas avec les baguettes ! Les artisans vous confectionnent sur mesure les baguettes qui conviendront le mieux à votre main pour assurer un confort optimal. Il y a tellement de design et de styles différents que vous trouverez forcément LA paire sur laquelle jeter votre dévolu. Plus que le petit étui qui va avec, et elles ne vous quitteront plus !

© artisanatjaponais.com / Co-écrit par Lucas et Takeshi


SOURCES EXTERNES

« Kamenoko Tawashi », https://www.kamenoko-tawashi.co.jp/

« Kazari Kanzashi Shokunin Miura », http://kazashi.exblog.jp/iv/detail/?s=18362326&i=201207%2F13%2F58%2Fe0271858_6163023.jpg